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Les critères d'un jardin collectif idéal

Environnement
Forme urbaine
Socio-économique

Réduction des îlots de chaleur :

Partiellement respecté

Si les jardins communautaires ont un effet de réduction des îlots de chaleur, ils atteignent leur plein potentiel en zone urbanisée. La végétation préserve la fraîcheur et contraste avec le bitume, qui lui absorbe cette dernière avant de la relâcher dans le quartier. Or notre projet se trouve en zone agricole, où les îlots de chaleur sont presque inexistants actuellement. Toutefois, le potentiel de développement résidentiel dans les prochaines années pourrait fortement modifier cette réalité. Voilà pourquoi il nous semble tout de même important que la réduction des îlots de chaleur soit pris en compte  par le projet.

Offrir des espaces publics de qualité :

Respecté

De par sa diversité d’activité, la qualité de ses infrastructures et l’harmonisation entre agriculture et café, le site représente un espace public attrayant et de qualité. Encore faut-il s’entendre sur la notion d’espace public, puisque le café/jardin comprend plusieurs éléments qui relèvent des éléments du domaine privé. De plus, l’accès délimité par une clôture vient clairement diviser l'espace public de l'espace privé, permettant également une certaine protection des produits sur place. (Napawan,2015) 

Réduction de l’imperméabilisation:

Partiellement respecté

L’ajout d’un couvert végétal permet l’infiltration de l’eau dans le sol et ultimement, dans la nappe phréatique pour que le cycle naturel de l’eau soit respecté. Les surfaces imperméables associées au développement urbain jouent le rôle inverse et empêchent l’écoulement naturel de l’eau, qui s'accumule sur le sol et se retrouve au même endroit. Ce processus, en plus de réduire la recharge de la nappe phréatique, présente un risque d’inondation lors des fortes pluies.

Transformation des espaces inesthétiques :

Partiellement respecté

Si notre projet correspond certes à un espace public de qualité, l’analyse est moins claire quant à savoir si le projet a transformé un espace inesthétique. En effet, le terrain étant auparavant forestier, il nous est difficile de le catégoriser comme « inesthétique ». Toutefois il n’en reste pas moins qu’il y a eu une certaine amélioration de l’espace et c’est pourquoi le projet nous semble répondre au critère.

Localisation près du marché :

Non-respecté

Un jardin communautaire en milieu urbain a l’avantage de se situer directement dans le « marché » cible et ainsi profiter pleinement du bassin de population des alentours. Or ce n’est pas le cas ici. En effet, on se trouve dans un milieu périurbain ayant certains avantages d’espace notamment, mais la localisation n’est pas optimale dans la mesure où elle est relativement éloignée du centre de Göteborg. Le même constat ressort lorsque l’on analyse la localisation à l’échelle du quartier d’Angered, puisque le site se trouve enclavé complètement à l’est. Cependant, on doit prendre en compte que le jardin collectif permet de combler certains besoins alimentaires pour la collectivité. 

Diversité des activités :

Non-respecté

Bien que l’on retrouve une diversité des activités à l’intérieur même du projet, le quartier dans lequel il s’insère est relativement monofonctionnel. Il est caractérisé par une forte proportion d'activité résidentielle et des activités industrielles, soit dans la portion plus à l'ouest.

Rapprochement entre ville et nature :

Respecté

Une des missions premières des jardins collectifs urbains est de rapprocher les citadins du milieu rural, afin notamment de comprendre ce que l’agriculture peut représenter en temps et en effort. Notre projet se situe en milieu périurbain et offre donc précisément cette possibilité de connexion entre ruralité et urbanité via ses projets agricoles. (Nathalie Bertrand, 2006

Freiner l’étalement urbain :

Difficile à évaluer 

Notre projet ne semble pas pouvoir être évalué sous l’angle de cet objectif. Les effets du jardin sont limités et peu reliés au concept d’étalement urbain, si ce n’est qu’en devenant un lieu d’attraction, il peut potentiellement provoquer une augmentation de la demande résidentielle dans le secteur et du même coup provoquer une certaine forme d’étalement urbain de manière indirecte.

De plus, lorsque l'on analyse la carte topographique, on constate que l'établissement de nouveaux secteurs résidentiels risque de se faire à proximité du site puisqu'il se trouve sur un plateau et que les alentours sont montagneux. 

Sécurité alimentaire :

Partiellement respecté

Le jardin collectif est un excellent moyen d’offrir à la population des fruits et légumes frais et de qualité. Cette offre permet donc d’assurer la sécurité alimentaire pour les utilisateurs du jardin. Notre projet ne répond toutefois pas pleinement à ce critère puisque la production de fruits et légumes est vendue au restaurant et n’est pas offerte aux travailleurs.

Protection du couvert végétal :

Respecté

Le couvert végétal est l'élément principal subissant les pressions de l’expansion du territoire urbain. Le projet d'agriculture urbaine vient donc pallier à cette substitution en venant protéger un espace de verdissement, mais aussi, en respectant un boisé adjacent au site d'étude,  correspondant en fait à la délimitation du terrain. Ce secteur est protégé puisque soustrait aux possibilités de développement résidentiel, du moins pour le moment.

Transfert de connaissances :

Respecté

La mission éducative du projet est centrale à ce dernier. En effet, des ateliers de formation et d’éducation sont offerts par le jardin afin que la population soit mieux sensibilisée aux défis de l’agriculture urbaine. Ce critère est donc complètement répondu.

Création d’emploi local :

Respecté

Le jardin compte plusieurs employés qui travaillent dans différentes instances que ce soit dans les jardins pour la récolte ou au restaurant pour le service des clients. Ces emplois sont majoritairement destinés aux résidents locaux bien que certains proviennent probablement du centre-ville, plus éloigné du quartier d’Angered.

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