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Saisonnalité

Nordicité

La nordicité est propre aux caractéristiques communes des pays dits “nordiques”. Ces pays partagent des caractéristiques climatiques qui leur sont propres et qui influencent une série d’autres paramètres (sociaux, économiques, culturels, etc.). On parle généralement de l’extrémité nord de la planète comprenant la Russie, l’Islande, le Canada, les États-Unis et les pays scandinaves.

Saisonnalité

Dans un contexte agricole, la production va être influencée par le changement des saisons. En fonction de la période de l'année, les fruits et légumes ne seront pas les mêmes, ni les pratiques développées pour cultiver la terre. La question se pose de savoir comment maintenir la sécurité alimentaire tout au long de l'année. 

Hivernalité

Lors de la période hivernale, la production agricole en conditions ordinaires devient pratiquement impossible. Les productions et les consommateurs n'ont d'autres choix que de modifier leur pratique de production et de consommation durant cette période. 

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Les quatre principales stratégies d'adaptation pour la période hivernale (Hospido et al 2009) 

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1-    Production en serre pour culture en dehors de la saison estivale. 

De par son aspect énergivore, c'est une solution qui peut être coûteuse et forte émettrice de gaz à effet de serre (GES). Néanmoins, tout en créant de l'emploi local, cela sécurise l'approvisionnement et permet de réduire le transport. Si on considère l'ensemble d'une chaîne d'approvisionnement (étapes de production d'approvsionnement allant du producteur au consommateur), il faut savoir que la principale cause d'émissions de GES (même si considérable)  n'est pas liée au transport mais bien souvent au mode de production (Van Passel, 2010 ; Hospido et al, 2009 ; Mundler et Criner, 2016). Par exemple, des salades produites en Espagne plutôt qu'une production sous serres au Royaume-Uni est au total moins émettrice de GES (Hospido et al, 2009). 

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2-    Entreposage contrôlé des cultures hors saison.

Il est possible de stocker la production saisonnière pour consommation hors saison. Ces solutions représentent des gros coûts de constructions (Grands entrepôts avec réfrigération et atmosphère contrôlée à base d'azote pour éviter l'oxydation). Ces solutions sont accessibles à de grosses entreprises, par une mutualisation des forces entre entreprises à une échelle régionnale. C'est une solution intéressante en terme de performance énergétique, de sécurité alimentaire et de stabilisation des coûts. 

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3-    Importation de produits frais depuis des pays producteurs.

Cette option, comme les deux précédentes est très communément utilisée. La provenance varie énormément d'un jour à l'autre, d'un magasin à l'autre, en fonction des prix. Ces prix sont fixés par la disponibilité sur le marché mondial. Cette sensibilité au prix représente un risque pour les personnes les plus défavorisées qui ne pourront plus s'approvisionner en cas de forte hausse.

Pour ce mode d'approvisionnement, le transport représente une grande part des gaz à effets de serre (48% pour l'étude de cas des salades d'Espagne - Hospido et al, 2009). 

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4-    Consommation de produits alternatifs en saison.

Cette solution a moins d'impact lorsque la culture provient des champs (Pas de chauffage de serre, peu de  temps de réfrigération pour la conservation). Le choix de consommer la production saisonnière et de ne pas consommer celle hors saison importée ou faite en serre limite ces impacts. Néanmoins, le consommateur se retrouve dans l'obligation de se priver de nombreux produits, un retour en arrière difficile face à la diversité de choix généralement offerte dans les commerces. 

 

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